Démocratie directe, liberté, gratuité, partage… les nouveaux hippies, descendants des enfants de San Francisco, sont de plus en plus nombreux à prôner des valeurs qui s’opposent diamétralement à celles du capitalisme galopant.
Le vide de sens et la perte de la foi, caractéristiques de nos sociétés occidentales, en a encouragé plusieurs à se tourner vers l’Orient et sa riche tradition spirituelle. Méditation, découverte de soi et relations interpersonnelles empreintes de paix et de respect sont à l’ordre du jour.
Comme leurs ancêtres, ils soulèvent les passions: d’aucuns se plaignent de leur odeur, de leurs couleurs, de leurs protestations gênantes, de l’anarchie qui règne dans leurs rangs…
Malgré tout, ça fait du bien de savoir qu’il existe encore des idéalistes, des gens qui souhaitent changer le monde, bousculer l’ordre établi, revenir à l’harmonie avec la nature et qui poursuivent leur rêve.
Quelques-uns ont même fondé des cités « idéales » où le temps s’arrête, où les voisins s’entraident, pratiquent le yoga et cultivent bio, où l’éducation des enfants est joyeuse, moins aride.
Vous pouvez jeter un oeil au site Web d’Auroreville, cité fondée en 1968 et reconnue par l’Unesco comme étant une véritable « utopie en construction »:
Auroville se veut une cité universelle où hommes et femmes de tous pays doivent pouvoir vivre en paix et en harmonie progressive, au-delà de toute croyance, de toute politique et de toute nationalité. Le but d’Auroville est de réaliser l’unité humaine.
http://www.auroville.org/
Il y a aussi Kristiania, la plus vieille commune hippie en Europe (fondée en 1971), sise à Copenhagen. En lutte constante avec les autorités danoises (à cause, entre autres, de la libre circulation de drogues), cette petite communauté contribue à la vitalité culturelle de la ville et attire des milliers de touristes chaque année. À Kristiania, on circule à bicyclette et la notion de propriété privée est bannie: on doit trouver la façon de s’y faire son nid, de se faire doucement accepter par le voisinage. L’activité commerciale est restreinte (nombreux sont ceux qui travaillent à l’extérieur du quartier), le recyclage étant de mise.
http://www.christiania.org/index.php (en danois et en anglais).
Des projets similaires fleurissent aux États-Unis. Vous pouvez d’ailleurs consulter les sites de Illichville et Victory City, des cités imaginaires sans voitures, auto-suffisantes et qui prônent la « décroissance économique » pour résister à la crise mondiale du capitalisme qui approche… Ah! Doux parfum de fin du monde!
http://www.roadkillbill.com/I-home.html
http://www.victorycities.com/index.html
Sur ce, je vous laisse et m’en vais rêver sous ma fenêtre…
Peace!